Au-dedans et au-dehors de la frontière – contacts intergroupes et attitudes xénophiles [A]

Steffen Mau, Jan Mewes, Ann Zimmermann

A la suite de la mondialisation et de la transnationalisation, les zones de contact entre personnes d’origine et de nationalité différentes grandissent. L’hypothèse de contact d’Allport laisse supposer que – sous conditions spécifiques – ces contacts intergroupes aboutissent à une réduction des préjudices et à des attitudes favorables à l’égard des groupes d’étrangers. Jusqu’à présent, ce rapport a été analysé presque toujours en relation avec des contacts avec des minorités ethniques à l’intérieur d’un pays. Pourtant, au cours des dernières années, les contacts transfrontaliers entre personnes de nationalité différente sont devenus plus nombreux. Sur la base d’un sondage représentatif conduit en Allemagne, nous étudions la question suivante : A quel point les formes différentes de mobilité transfrontalière aussi que l’existence de relations privées entre Allemands et personnes vivant à l’étranger influencentelles les attitudes à l’égard des étrangers ? En outre, nous comparons l’influence de ces contacts transfrontaliers avec l’influence des contacts qui se produisent exclusivement à l’intérieur d’Allemagne. Selon notre analyse, toutes les formes de contacts que nous avons étudiées ont un effet positif significatif quant aux attitudes (seuls les contacts entre groupes sur le lieu de travail ou d’apprentissage représentent une exception). Notamment l’existence de contacts privés à l’intérieur d’un pays s’est révélée indicatrice d‘attitudes positives.

Revue suisse de sociologie, 34 (3), 2008, 507-531

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